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Pourquoi rapatrier des animaux de Guadeloupe alors qu’il y en a déjà tant en détresse en métropole ?

  • Lucie de l'équipe 4 pattes en danger
  • 7 mai
  • 3 min de lecture

C’est une question que l’on nous pose souvent et elle est parfaitement légitime.


À 4 Pattes en Danger, nous œuvrons chaque jour pour sauver des animaux en détresse, qu’ils soient en métropole ou en outre-mer. Mais si nous avons choisi de concentrer principalement notre action en Guadeloupe, c’est parce que la situation y est tout simplement dramatique, bien plus critique qu’en métropole.


🆘 Une urgence silencieuse en Guadeloupe


En Guadeloupe, la détresse animale est massive et chronique :


  • On estime 500 naissances par jour de chien et chats errants sur l’île.

  • Malgré le manque de transparence sur ce qu'il se passe derrière les barreaux de la seule fourrière animale en Guadeloupe, on estime le taux d'euthanasie à plus de 90% chiens/chats confondus. Alors qu'en métropole la moyenne est d'environ 7% des chiens et 36% des chats

  • Il n’existe qu'un seul refuge pour toute l’île, totalement saturé et trop petit en terme de capacité d'accueil.

  • Moins de 10 % des animaux recueillis sont adoptés localement.

  • Le taux de stérilisation des animaux de propriétaires reste extrêmement faible sur l'île.

  • Le climat tropical implique que la "saison de reproduction" n'est pas que de mars à septembre mais toute l'année !!! Petit calcul rapide : Une chatte peut être gestante dès l'âge de 4/5 mois, une gestation dure 2 mois, en moyenne elle pourra donc avoir 3 portées avant ses 1 an. Et sachant qu'en moyenne une chatte va avoir entre 4 à 6 chatons. 3 portées X 5 chatons = elle aura pu donner naissance à 15 chatons avant ses 1 an.



Résultat : les naissances incontrôlées, les abandons massifs et les cas de maltraitance explosent. Et faute de structures d’accueil suffisantes, des milliers d’animaux condamnés pourraient être sauvés… si seulement on leur ouvrait une porte ailleurs.


✈️ Le rapatriement, un acte de survie


Lorsque nous rapatrions un animal de Guadeloupe, ce n’est jamais "au détriment" de ceux qui se trouvent en métropole. C’est parce que cet animal n’a tout simplement aucune autre chance.

Chaque sauvetage est ciblé : des chiots affamés, des chiens blessés par des coups de fusils, des coups de machettes, percutés par des voitures, des chats maltraités, des portées abandonnées et/ou nées en pleine rue… Sans intervention extérieure, leur sort est scellé.

Leur offrir un vol vers la métropole, c’est leur donner une deuxième chance : celle de recevoir des soins vétérinaires de qualité, d’être accueilli au sein de notre refuge situé à Champigny-la-Futelaye, et surtout, d’être adopté dans un foyer aimant.


Une cause commune, sans frontière

Nous entendons parfois que "la priorité devrait être aux animaux de métropole". Mais à nos yeux — et à ceux de tant d’autres défenseurs des animaux — la souffrance n’a pas de frontière.

Nous intervenons également en métropole de façon très exceptionnelle. En Guadeloupe, la situation est bien plus critique, les moyens bien plus faibles, et les perspectives de sauvetage quasi nulles sans l'aide extérieure d'associations indépendantes comme la notre.


💬 En résumé


✔️ En métropole, il existe un réseau dense :

  • d’associations,

  • de vétérinaires équipés et formés pour tout types de problème médical,

  • de refuges

  • d’adoptants sensibilisés au bien être animal.


❌ En Guadeloupe :

  • l’abandon est massif,

  • la maltraitance est présente à chaque coin de rue,

  • la "saison des reproductions" n'existe pas elle est présente toute l'année !!!!

  • les structures vétérinaires sont beaucoup moins équipés pour les pathologies complexes,

  • et les adoptions locales sont quasi inexistantes face à la quantité d'animaux dans le besoin.


🎯 Chaque rapatriement est un acte réfléchi, une réponse à une urgence vitale.❤️


Aider un animal en Guadeloupe, c’est sauver une vie qui n’avait aucune autre issue.


À 4 Pattes en Danger, nous avons fait le choix de ne pas opposer les détresses, mais de répondre là où l’urgence est la plus forte. Parce que pour un animal abandonné, blessé, ou condamné, le lieu importe peu. Ce qui compte, c’est qu’on lui tende la main.

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